Prévention des risques psychosociaux fonction publique

Les employeurs publics sont soumis aux mêmes exigences de protection de la santé et de la sécurité des salariés que dans le secteur privé. Ils doivent respecter à cet effet le code du travail qui impose d’un état des lieux des risques professionnels, retracés dans le document unique d’évaluation, au nombre desquels figure la prévention des risques psycho sociaux.

 

Risques psychosociaux dans la fonction publique :

A l’issue d’un travail collégial d’experts mené par Michel Gollac, les risques psycho sociaux ont été définis ainsi : « Ce qui fait qu’un risque pour la santé au travail est psychosocial, ce n’est pas sa manifestation, mais son origine : les risques psychosociaux seront définis comme les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental. »

Le risque psychosocial peut survenir en cas de stress. Cela se produit lorsque la personne se sent en déséquilibre entre ses ressources et les tâches qui lui sont confiées. Cela peut également se produire en fonction du contexte dans lequel ces tâches sont réalisées.

La distorsion entre les deux amène à la souffrance au travail qui a des conséquences sur la santé de trois ordres à court et long terme :

  • Physiques
  • Psychologiques
  • Comportementales
  • L’intensité du travail et le temps de travail qui influent sur la santé et le bien être par sa durée et son organisation. Les questionnaires de Karasek axé sur la demande psychologique et de Siegrist qui porte sur l’effort permettent d’apprécier la situation.
  • Les exigences émotionnelles qui se traduisent par la nécessité de devoir cacher ses émotions dans le cadre des interactions professionnelles.
  • Le manque d’autonomie peut empêcher les fonctionnaires de prendre des décisions, de participer aux choix et de développer leurs compétences dans leur travail.
  • La mauvaise qualité des rapports sociaux au travail, entre agents ou entre les agents et la collectivité : absence de soutien, absence de rapport « contribution-rétribution », autant de sujets qui touchent aux collègues, aux relations avec la hiérarchie, la rémunération, les perspectives de carrière et l’attention portée au bien être des travailleurs.
  • La souffrance éthique qui est ressentie par l’agent à qui on demande d’agir en contradiction avec ses valeurs
  • L’insécurité au travail peut être causée par la peur de perdre son emploi ou de voir une diminution de son revenu.

Face au coût humain et financier de ces risques, les partenaires sociaux et l’ensemble des employeurs des trois fonctions publiques ont signé le 22 octobre 2013 un accord cadre relatif à la prévention des risques psycho sociaux (RPS) qui impose à chaque employeur de réaliser un plan de d’évaluation et de prévention. La mise en œuvre de cet accord a été prescrite par une circulaire du premier ministre en date du 20 mai 2014.

Ce plan local, décliné du plan national, devra reposer sur un diagnostic auquel les agents devront être associés. Ce diagnostic est intégré dans le document unique de prévention des risques professionnels pour la sécurité au travail.

Il a vocation à intervenir à 3 niveaux :

  • La prévention primaire par l’élimination du risque à la source en travaillant sur l’organisation du travail, la gestion des ressources humaines, le management et la conduite du changement ;
  • La prévention secondaire qui consiste à protéger les agents en les aidant à faire face à l’exposition aux risques par des formations de sensibilisation.
  • La prévention tertiaire, curative, qui prend en charge les agents qui ont été exposés à un risque à titre individuel ou collectif.

Pour évaluer l’efficacité du plan de prévention, on peut utiliser plusieurs indicateurs.

Par exemple, la perception des employés, le fonctionnement de l’entreprise (comme le taux d’absentéisme) et la santé au travail (en suivant les accidents).

Les employeurs publics, de tous versants de la fonction publique confondus, peuvent prendre en charge la prévention des risques psychosociaux et mettre en place un plan de prévention. Ils peuvent le faire en développant des outils pour réaliser le diagnostic, puis en élaborant et mettant en œuvre leur plan d’action des RPS.

Pour aider à mener une démarche de prévention des risques psychosociaux RPS dans la fonction publique, des outils et kit de documents sont mis à disposition :

Découvrez 3 outils performants pour vous accompagner dans votre démarche de diagnostic des RPS, présentés lors du Webinaire du 2 juillet 2024

Les ateliers de prévention proposés par AIO Santé

Du Document Unique pour l'évaluation des Risques Psychosociaux au plan de prévention, la tâche n’est peut-être pas si aisée ! Inscrite dans le 1er et 2ème niveau de prévention, AIOSanté sera à vos côtés pour développer, pour l’ensemble de vos agents, différentes actions de prévention à destination des risques psychosociaux (RPS) dans la fonction publique. Plusieurs formules sont proposées pour aider à contribuer au bien-être au travail du personnel et des cadres dirigeants :

Des conférences

pour informer et sensibiliser au mieux être au travail.

Des ateliers d’initiation

sur la découverte et l’utilisation des outils de prévention concernant plusieurs thématiques.

Des ateliers Experts

offrant aux agents des solutions “clé en mains” pour apprendre à désamorcer des situations de crise

Ils nous font confiance

En participant à l’atelier Gestion du stress, Emma, jeune infirmière, a pu bénéficier de clefs pour comprendre le fonctionnement physiologique du stress, déterminer les situations qui déclenchent des situations de stress positif ou négatif. Elle pourra ainsi mettre en place des réflexes et exercices pour se préserver et réagir.

Atelier Gestion du stress

Plusieurs collectivités ont eu l’occasion de tester l’atelier communication qui, fondée sur l’échange interpersonnel, permet d’améliorer le dialogue à l’aide d’outils méthodologiques comme par exemple appliquer les 5 accords toltèques.

Atelier Communication

La mémoire peut se trouver affectée chez chacun d’entre nous et qui nécessite parfois des exercices de gymnastique des cellules grises.

Pierre agent des services techniques y découvrira des astuces pour le soutien de sa mémoire au quotidien et comment fixer plus facilement ses souvenirs.

Atelier Mémoire

L’atelier sur la pensée positive permet de soigner son optimisme et a ainsi permis à Martine, agent administratif en commune, de travailler sur sa perception des situations ; La pratique de la méditation du sourire et de l’auto-suggestion positive aura un bénéfice au quotidien au niveau professionnel et personnel.

Atelier Pensée positive

L’atelier de prévention sur le sommeil a aidé Jean, adjoint administratif au conseil départemental, à mettre en place des outils spécifiques pour améliorer ses nuits ;

“Une bonne nuit commence par une bonne journée”.

Jean pourra ainsi mettre en pratique des exercices de sophrologie dynamique pour un meilleur endormissement.

Atelier Sommeil

Les séances de sophrologie ont aidé Pierre, agent du service animation culture du conseil départemental à avoir des bases lui permettant de vider les pensées négatives de son esprit pour mettre le stress à distance ; (exemple : pratique d’exercices respiratoires amenant calme physique et mental)

Séances de sophrologie

Pour lutter contre la sédentarité et libérer les tensions dues aux postures au travail, des collectivités de Guadeloupe et Martinique ont eu l’occasion de mettre en place des ateliers de prévention : Découvrir les bénéfices de l’activité physique ou sportive au travail, mettre en place une activité physique au quotidien sur mon lieu de travail en intérieur ou à l’extérieur (routine d’exercices simples). L’enseignant en Activité Physique Adapté (APA) et Santé, propose de mener une séquence de travail de respiration, d’étirement, de relaxation/ Méditation-Feedback.

Activité Physique Adaptée

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Les questions fréquentes

Il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences spécialisées en conduite de projet QVT. Il faut d’abord s’approprier les principes et enjeux d’une démarche QVT puis s’appuyer sur les compétences dont dispose la collectivité en les consolidant si besoin.

Oui, cela peut être utile pour tester de nouvelles façons de travailler.

  • Considérer le travail comme un facteur d’amélioration de la santé.
  • Impliquer les représentants du personnel et les collaborateurs concernés pour échanger et agir véritablement sur le travail.
  • Etre prêt à modifier nos façons de travailler.
  • Gérer la QVT comme une démarche projet.
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