Une pathologie qui n’épargne personne
En France, la surdité touche 65% des plus de 65 ans. Elle progresse bien sûr avec l’âge mais dès la naissance, près d’un millier de bébés souffrent de cette pathologie, dont trois-quarts du fait d’une origine génétique. Il existe plusieurs degrés de pertes auditives, de légères (perte de 20 à 40 dB) à profondes (de 90 à 120 dB). Ces surdités ont des conséquences plus ou moins importantes…
Pour un enfant en bas âge, une surdité profonde nuira au développement du langage et à son équilibre socio-affectif. Plus tard, une surdité, même moyenne, freinera l’apprentissage scolaire et l’intégration sociale en général. Chez les séniors, la perte auditive est souvent associée à un déclin cognitif car il est prouvé qu’elle impacte la mémoire. Cette pathologie favorise aussi le repli sur soi, entrainant une anxiété voire une dépression. C’est pourquoi, si l’on a du mal à entendre, il ne faut pas attendre !
Vous avez dit surdité ?
La surdité avec un grand “S” n’existe pas. On peut la classer en 3 grands types :
- la surdité de transmission. C’est le passage des ondes sonores entre l’oreille externe et l’oreille interne qui est bloqué. La cause peut être un bouchon de cérumen, une otite, un tympan perforé….
- la surdité de perception : le problème se situe au niveau du nerf auditif avec une destruction des cellules ciliées de l’oreille interne. Cette dégradation peut être engendrée par le vieillissement, le bruit excessif et certaines maladies comme les oreillons ou la méningite.
- la surdité mixte : celle-ci combine surdité de transmission et de perception
Les symptômes de la surdité sont eux aussi variables. Un bourdonnement, des distractions pendant les conversations ou des vertiges peuvent vous alerter.
Les maladies courantes de l’audition
Les troubles auditifs sont aussi divers qu’handicapants pour celui qui les subit. L’acouphène fait entendre un bourdonnement ou un sifflement de façon continue ou occasionnelle.
L’otite est une inflammation ou infection de l’oreille, plus courante chez les jeunes enfants. Chez l’adulte, elle peut apparaître après une variation de pression pendant une baignade ou un vol en avion.
Le traumatisme sonore survient après une exposition brutale ou répété à un volume sonore excessif. Il endommage les cellules sensorielles de l’oreille interne.
Enfin, la presbyacousie se manifeste par la perte progressive de l’audition avec l’âge. Sans être totalement sourdes, les personnes affectées auront du mal à suivre une conversation à plusieurs ou ayant lieu dans un endroit bruyant.
Traitements, aides auditives, implants…
Bien qu’il soit impossible de réparer l’oreille interne, différentes solutions peuvent être proposées afin de ralentir la surdité ou la stopper. Il peut s’agir d’un traitement purement médical (vasodilatateurs, corticoïdes…) ou d’un traitement chirurgical (pose de drains transtympaniques, opération du tympan ou des osselet). Si le trouble constitue une gêne au quotidien, les aides auditives amélioreront grandement la vie du patient. Elles pourront prendre la forme de prothèses auditives, ou en cas de surdité profonde, d’un implant cochléaire.
Prévention et dépistage…quel que soit l’âge !
Les troubles de l’audition ne sont pas une fatalité. De bons réflexes au quotidien permettent de préserver vos oreilles car, malheureusement, les dommages sont irréversibles. En premier lieu, méfiez-vous des niveaux sonores élevés ! Si vous ne pouvez y échapper, pensez à baisser le volume ou bien à vous munir de protections auditives lorsque vous assistez à un concert ou que vous vous servez d’outils bruyants. On y pense moins mais il est également important de connaître l’ototoxicité de certains médicaments, c’est-à-dire leurs effets toxiques pour votre système auditif. Antibiotiques, anti-inflammatoires et traitements anti-cancéreux sont concernés … alors identifiez les risques potentiels.
Prévenir c’est aussi se faire dépister. En France, un dépistage auditif est réalisé dès la naissance : un examen loin d’être superflu puisque la déficience auditive est la pathologie sensorielle la plus fréquente chez les nouveaux nés. Plus tard, ce sera à la médecine scolaire de déceler les troubles auditifs. Chez l’adulte, une surveillance est recommandée dès 50 ans par la médecine du travail, voire avant si vous exercez une profession à risque. Idéalement, à partir de 60 ans, il est utile de réaliser un bilan auditif complet tous les 1 à 2 ans. Un bilan qui rappelons-le, est gratuit dans les centres auditifs !
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